Se retrouver dans une tempête économique et réaliser que sa place reste intacte, c’est le quotidien de celles et ceux qui ont misé sur l’industrie pharmaceutique. Malgré les turbulences, ce secteur ne cesse de tenir bon, offrant une stabilité rare là où d’autres vacillent.
11 000 embauchés pendant la crise
Le constat frappe : alors que nombre d’industries ralentissent ou réduisent la voilure, la pharma continue sa progression sans broncher. Rien qu’en 2020, le secteur a recruté plus de 11 000 nouveaux talents, la moitié en CDI, prouesse dans le paysage actuel. Les pharmaciens restent une minorité parmi l’ensemble des salariés, mais, chaque année, la profession ouvre la porte à de nouveaux venus. Pour qui cherche une piste concrète, il suffit de regarder le nombre croissant d’annonces dédiées à des emplois de pharmacien hospitalier.
Derrière la robustesse de la filière se cache un renouvellement significatif. Les jeunes générations prennent le relais : plus de 54% des embauchés ont moins de 35 ans et 16% des effectifs affichent moins de 26 ans. Ce dynamisme injecte sans relâche de nouvelles compétences et permet au secteur de conserver son souffle.
L’industrie pharmaceutique : plus de 300 entreprises, plus de 150 métiers
Impossible d’ignorer le poids du secteur en France : plus de 300 entreprises orchestrent la fabrication et la distribution de médicaments, donnant vie à une mosaïque de plus de 150 professions différentes.
Les clichés ont la vie dure : nul besoin de se limiter au comptoir d’une officine ou à la salle de garde d’un hôpital. Pour y voir plus clair, il suffit de s’intéresser à la différence entre pharmacien et docteur en pharmacie. La qualification de docteur en pharmacie n’enferme pas dans un seul rôle, l’industrie ouvre son jeu bien au-delà.
Entrer dans le secteur, c’est découvrir une pluralité d’itinéraires. Certains optent pour une formation professionnelle, d’autres cumulent diplômes universitaires et spécialisations. La pharmacie industrielle s’articule autour de six axes principaux, chacun offrant des perspectives concrètes et stimulantes :
- La production, cœur névralgique des usines
- La recherche et développement (R&D), moteur de l’innovation
- La commercialisation, pour rapprocher la découverte des patients
- Le management et la coordination des équipes
- L’information médicale et le cadre réglementaire
- La qualité, l’hygiène, la sécurité et l’environnement (QEHS)
Les métiers les plus recherchés dans l’industrie pharmaceutique
Deux grands pôles dopent les recrutements : la production et, juste derrière, la promotion et la commercialisation. À eux seuls, ils concentrent plus de la moitié des postes proposés. Miser sur une fonction stratégique ou d’avenir dans ces domaines s’avère souvent payant.
Doctorat en poche, certains s’investissent en R&D ou dans l’élaboration de nouveaux traitements. Mais la palette ne s’arrête pas là : pharmacovigilance, suivi des essais cliniques, contrôle qualité, ces domaines accueillent de nouveaux profils chaque année.
L’industrie s’appuie aussi sur la force d’une main-d’œuvre technique : opérateurs de production, agents de maintenance, techniciens du vivant. Les postes techniques et scientifiques évoluent au rythme des technologies et des avancées biomédicales. Biotechnologie, bio-informatique, biostatistique viennent s’ajouter à la gamme des recrutements qui ne faiblit pas, en particulier pour celles et ceux qui cherchent un secteur en mouvement.
Quand bien des branches tâtonnent, la pharma affiche sa constance. Qui fait le choix de cette voie n’investit pas seulement dans sa sécurité, il s’autorise le droit de bâtir un parcours sur une base solide, dans un secteur où chaque expertise façonne déjà les traitements de demain.


